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Tarbes

Le lycée Théophile-Gautier

Lien vers le Site officiel.

C’est le lycée le plus central de Tarbes, à deux pas de la Place Verdun.

Vu de la rue Abbé-Torné

Historique

Ce lycée est une véritable institution à Tarbes. Dès 1633, les consuls de Tarbes font l’acquisition d’un hôtel particulier pour y installer un collège, c’est l’origine de l’emplacement actuel. A partir de 1670, c’est un collège royal dirigé par les pères Doctrinaires (parmi lesquels l’abbé Torné au XVIIIe siècle). Ce sont quelques jeunes garçons de la ville, issus de la bourgeoisie, qui le fréquentent alors. Dans les années 1750, on agrandit les bâtiments et peu à peu les élèves viennent de tout le département (600-700 élèves). Ecole centrale de 1795 à 1804, des professeurs réputés y enseignent, tel Ramond. Redevenu collège municipal, il devient lycée impérial en 1853 (grâce à Fould), avec un internat en 1858, puis lycée national en 1870. De nouveaux bâtiments, où domine la brique, sont édifiés à partir de 1904. Pour le centenaire de Théophile Gautier en 1911 des personnalités tarbaises, à la tête desquelles figure Laurent Tailhade, demandent que soit baptisé l’établissement du nom de l’écrivain. En 1912, le lycée devient officiellement lycée Théophile-Gautier (aujourd’hui tout le monde dit « Théo »).

Un buste de Théophile Gautier, sculpté en 1883 par Coinchon, a été acquis par l’établissement.

C’est devant ce buste que sont souvent prises les photos de classe.

Des élèves prestigieux

Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, poète.

Jules Laforgue, poète.

Ferdinand Foch, maréchal.

Vu de la rue Ramond

C’est la partie la plus ancienne avec des éléments du XVIIe au XIXe siècle. On y trouve notamment une ancienne chapelle avec un retable de Dominique Ferrère (Monuments Historiques depuis 1978), un escalier de marbre noir, et une fontaine surmontée d’un dauphin. Le lycée se visite lors des journées du patrimoine.

Inscription LYCEE 1854 IMPERIAL

Une inscription ancienne en latin, datée de 1699, est visible derrière une grille.

On peut lire ceci (on l’appelle distique) :


STET DOMUS HAEC FLUCTUS

DONEC FORMICA MARINOS

EBIBAT ET TOTUM TESTUDO

PER AMBULET ORBEM

1699

C’est une inscription assez fréquente de l’époque pour souhaiter qu’un bâtiment dure longtemps et qu’on peut traduire par :

« Puisse cette demeure se dresser jusqu’à ce qu’une fourmi mette à sec les océans et qu’une fourmi fasse le Tour du Monde »

Souhait pour l’instant réalisé !

Cette façade datant du début du XXe siècle (architecte Labat), a été rehaussée à gauche. Les maisons de la rue ont été abattues et le lycée a doublé sa surface. On entre dans l’établissement par une cour centrale entourée de galeries. Nous sommes à deux pas de la maison natale du Maréchal Foch et des maisons anciennes de Tarbes.

Vu de la rue Portier

Les façades de de briques et de galets roulés sont remarquables. Les fenêtres du haut sont celles de l’internat.

La galerie de sculptures

Dans les galeries vitrées de la cour d’honneur sont exposées des reproductions d’art antique. D’excellents professeurs des beaux arts : François Lataste (de 1847 à 1887), puis son fils Jean Lataste (de 1892 à 1927) y assuraient l’enseignement. Les collections et travaux des élèves ont été conservés.

Jean Lataste

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Photo de classe

Il existe des centaines de photos de classe du lycée, mais cette photo envoyée par Claude Legrand, que nous remercions, permet de vous raconter une petite anecdote. En effet, sur ce cliché figure Christian Gion, réalisateur de cinéma. En 1978, il racontera ses souvenirs du lycée dans son film Le Pion, avec Henri Guybet. Claude Legrand nous dit : « Je vous joins une photo de mathélem au Lycée Th.Gautier (à l'époque le seul du département) où j'ai été interne. Au 3ème rang à partir du haut, le 5ème en partant de la gauche est Christian Gion, le réalisateur que vous citez dans les références cinématographique. J'ai vécu "en vrai" avec lui les événements qui ont inspiré des scènes du film « Le Pion », notamment celle du rouleau compresseur. Aurait dû aussi figurer sur la photo, absent ce jour là, Patrice de Bellefon, notre célèbre pyrénéiste qui déjà faisait de la varappe sur les murs. Je me souviens avoir coécrit avec lui pour le journal du lycée un article sur la chasse au dahu ! ».